Page:Machado de Assis - Mémoires posthumes de Bras Cubas.djvu/329

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’individu maigre s’approcha du lit, prit la main du moribond ; elle était froide. Je m’approchai à mon tour ; je lui demandai s’il se sentait mal, s’il voulait prendre un petit verre de vin.

— Non… non… quar… quaran… quar… quar…

Il fut pris d’un nouvel accès de toux, qui fut le dernier. Au bout d’un instant, il expira, à la grande consternation de l’individu maigre, Celui-ci m’avoua ensuite qu’il eût donné les quarante contos ; mais il était trop tard.