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POÈMES DRAMATIQUES

LYDA (presque en désespoir)

Va-t’en… je t’en supplie…

MENIPPA a Camille, bas)

Elle aussi a son chagrin…

CAMILLE

Lyda n’a pas de chagrin à elle !

MENIPPA

A elle ou à autrui, qui lésait ? laissons-la seui pleurer à son aise.

LYDA (seule, assise sur le banc)

L’esprit ma abandonnée… Que lui pouvais ! dire ? Je n’avais plus ni larmes, ni paroles l’âme reste muette, — ce qui brûlait en elle s’éteint… L’obscurité l’a envahie et y grandit tou jours ! Deux mots : Decius meurt, vibrent ei elle… Decius !… Je n’aperçois que lui dans 1 passé… lui seul n’est pas compris, lui seul comm< un Titan reste au-dessus de ce néant… mais qu m’attire vers lui ? Vautre monde est déji voué à la perdition, et à celui qui a la tête la plut haute est destiné le coup du premier éclair de h colère divine… Par quoi donc suis-je attirée vers