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Aretons et dix Canadiens. Chaque homme reçût une carabine Winchester à canon court, à portée moyenne de 600 mètres, avec cent vingt cartouches, un revolver du modèle de la carabine française avec dix paquets de cartouches, un couteau de chasse, une hache à manche court, au tranchant revêtu d’une enveloppe de laiton, plus une trousse complète de campagne avec couteau à quatre lames, ciseaux, lit et aiguilles, peigne et brosse. Les vêtements se composèrent de trois pantalons de laine douce trois chemises de flanelle, deux gilets et deux vareuses de tricot, un surtout de fourrure, un passe-montagne à capuchon, une casquette de loutre à couvre-nuque et oreillettes deux paires de mitaines de laine et une paire de gants fourrés, une paire de bottes de cuir pour la belle saison, plus deux paires de mocassins, des jambières en drap et des guêtres de toile à voile assouplie, pouvant se relever en haut-de-chausse à la façon d’un caleçon. Les bas de laine furent réservés en magasin. Ils ne devaient être livrés aux hommes que sur un bon de leurs chefs d’escouade respectifs.

On laissait de même au magasin douze fusils de chasse, que l’on prêterait au fur et à mesure, et selon les besoins du moment, aux meilleurs chasseurs de la troupe.

Indépendamment des cadres de bois pourvus de leurs matelas, on avait encore réservé un sac-couchette en peau de bison pour deux hommes, en prévision des excursions d’automne et de printemps, ce qui portait leur nombre à vingt. Dix autres étaient mis de côté en prévision de remplacements nécessaires.

Dès cette première journée, on débarqua les chiens, au nombre de quarante, et le matelot Owen Carré, baleinier canadien, fut chargé de leur éducation, ce qui ne constituait point une sinécure pour ce brave garçon.