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religieuses d’un vieillard doivent différer de celles d’un homme adonné à la vie active. Il est inutile d’essayer de nier de tels faits. Nous les connaissons tous, depuis l’époque où nous sortons de l’inconscience heureuse de la foi enfantine et avons à lutter avec les faits importants qui nous pressent de toutes parts, tirés de l’histoire, de la science, et de la connaissance du monde et de nous-mêmes. Apres s’être rétabli des suites de ces combats, l’homme s’affermit généralement dans certaines convictions qu’il croit pouvoir conserver et défendre honnêtement. Il est certaines questions qu’il croit résolues une fois pour toutes et ne devoir jamais être remises en discussion ; il est certains arguments auxquels il ne prêtera même pas attention, parce que, bien qu’il n’ait pas de réponse à leur faire, il ne veut pas leur céder. Mais quand le soir de la vie s’approche et adoucit les rayons et les ombres des opinions contradictoires, quand l’accord avec l’esprit de la vérité intérieure devient plus cher à l’homme