Page:Müller - Introduction à la philosophie védanta.djvu/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

temporel est le Soi du Seigneur. Les choses ainsi, il s’en suit que le Seigneur non-double est sans péché, et que la qualité opposée (l’état de péché) lui serait attribuée par erreur.

« En ce qui concerne l’argument, qu’il n’y aurait pas de personne qualifiée (pour étudier le Védanta) ou que le témoignage des sens est contre nous, cela aussi est erroné. Car avant que la lumière se fasse en nous, nous admettons entièrement le caractère temporel du Soi, et le témoignage des sens ne se réfère qu’à ce caractère seulement tandis que le passage : « Si le Soi seul était tout cela, comment verrait-il quelque chose ? » montre qu’aussitôt que la lumière se fait, l’action des sens prend fin. L’objection que la cessation de la perception par les sens entraînerait la cessation de l’Écriture, est sans valeur ; bien plus, nous l’approuvons nous-mêmes, car, selon le passage qui commence par ces mot : « Alors le père n’est plus père » et finit par ceux-ci : « Alors les Védas ne sont plus Védas ». Nous aussi