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qu’un, pourquoi ne pas admettre alors que cette proposition doit être prise dans le même sens que lorsque l’on dit que Vishnou ne fait qu’un avec ses images ? Cela vaudrait certainement mieux que d’admettre que l’âme temporelle est le Seigneur suprême lui-même. Telle est notre opinion » c’est-à-dire telles sont les objections qui peuvent être faites, pour les besoins de la discussion contre l’autre système qui est le seul vrai. À tout cela nous répondons, dit Sankara : que le Soi temporel est le même que le Soi du Seigneur[1].

« Le Seigneur suprême doit être considéré comme le Soi (qui est en nous) car en parlant du Seigneur suprême les Gabalas le considèrent comme le Soi (qui est en nous) en disant : En effet, je suis toi, ô sainte Divinité, et tu es moi, ô Divinité. De même, d’autres passages tels que : « Je suis Brahman »

  1. Le professeur Thibaut (Introd. p. 100) et le colonel Jacob paraissent admettre que cette doctrine de l’identité du Soi individuel et du Soi suprême ne peut être attribuée à Badarayana. (Jacob. Védanta sara. p. IV). Telle est cependant la doctrine des Oupanishads.