Page:Müller-Simonis - Du Caucase au Golfe Persique.pdf/623

Cette page a été validée par deux contributeurs.
497
DE L’ARMÉNIE

componere magnis, a connu des jours de prospérité à l’intérieur et de prestige militaire à l’extérieur ; c’est alors qu’il nous a laissé, gravé sur le roc, des monuments relativement nombreux, du plus haut intérêt pour sa propre histoire et pour celle de sa terrible voisine, l’Assyrie.

Malheureusement cette brillante période, pour les Arméniens comme pour les Hébreux, n’a guère duré qu’un siècle. Cependant, avant comme après ce siècle de grandeur exceptionnelle, l’Urardhu a eu son histoire, glorieuse quelquefois malgré les revers, toujours intéressante, néanmoins, pour ceux qui dans le passé savent comprendre le présent et pénétrer l’avenir.

Cette histoire aurait été à jamais perdue si nous n’avions que les inscriptions arméniaques pour nous éclairer ; heureusement les annales des rois de Ninive nous permettent de la reconstituer au moins dans ses traits principaux.

Il y a donc lieu, dans une première notion historique, de donner le cadre général de l’histoire d’Arménie, à l’aide des monuments assyriens, tandis que, dans une deuxième notice, nous mettrons les monuments arméniens à contribution pour esquisser le grand siècle des Menuas et des Argistis.