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CHAPITRE XIX

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11 Décembre.

Le baromètre a monté de 5 millimètres pendant la nuit, la neige est tombée sur les hauteurs et le temps s’annonce passable.

Nos katerdjis sont de nouveau en retard, mais il faut leur passer ce défaut, car dans les mauvais chemins ils sont parfaits.

Départ 5 heures.

Pendant trois heures, à partir de Fenndück, nous avons presque sans interruption la plus atroce dégringolade qui se puisse voir ; parfois il y a un essai de sentier ; mais, en général, ce n’est qu’une piste au milieu de rochers. Il est impossible de songer seulement à faire ce trajet à cheval.


Glands hakraâri.

La végétation est toujours composée d’arbustes isolés ; l’espèce qui domine est le chêne du Kurdistan (Quercus oophora) ; son feuillage ressemble à celui du châtaigner ; ses glands sont énormes ; j’ai mesuré l’un d’eux : son grand diamètre était de 55 millimètres et son petit diamètre de 35 millimètres. On dit que les Kurdes, qui appellent ces glands hakraâri, les recueillent avec soin et les mangent en hiver en guise de pain[1].

Le sentier est assez fréquenté. Le ciel, d’abord couvert, se met peu à peu au beau, et de la hauteur nous avons une première admirable échappée sur la plaine de Mésopotamie ; à

  1. Deyrolle, Tour du Monde, xxxi, 375.