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LE SIPAN-DAGH — AKHLÂT, ETC.

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approche de la baie de Tadwân, dont le gracieux ovale forme ici l’extrémité du lac. On aperçoit très bien le seuil de séparation du bassin de Van et du bassin du Tigre. Il est si peu élevé, il est si peu à sa place, que malgré soi l’on y cherche une fissure par où s’échappent les eaux du lac de Van.


Notre demeure à Tadwân.

Arrivée 2 h. 30 soir.

Tadwân, petit village arménien, bâti tout près du lac, est dominé au Sud par un promontoire rocheux que couronnait jadis une forteresse. Le temps est malheureusement couvert ; mais par un ciel clair la vue du haut de ce rocher doit être admirable, embrassant une grande partie du lac de Van dont les rives viennent converger ici[1] ; puis se reposant sur les deux

  1. Tadwân est le point où se séparent : la route de Bitlis à Van par le Sud du lac, et la route de Bitlis à Van par le Nord du lac. Cette dernière a seule gardé des ruines de cavanséraïs. Du temps de Tavernier, le voyage se faisait toujours par Tadwân, Akhlât, Ardjîch, et Tavernier ne semble pas supposer qu’on puisse gagner Van par un autre chemin, puisqu’il compte 6 jours de marche de Tadwân à Van (probablement qu’on s’embarquait à Ardjîch pour n’avoir pas à tourner le lac d’Ardjîch). Cf. Tavernier, L. iii, c. 3.