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DE VAN À AGANTZ

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chevaux avancent avec hésitation. Khalil qui monte une superbe bête, nous nargue amicalement.

Une assez grande ruine attire d’abord les regards ; c’est une curieuse citadelle, où à côté de tours proprement dites, les murs s’infléchissent à certains endroits en arc de parabole. Le croquis que j’en donne, tout grossier qu’il est, fera comprendre cette disposition qui me semble assez rare.

À côté de la citadelle, deux mosquées ruinées. Toutes deux ont dû être primitivement des églises, à en juger par le style et les nombreuses croix arméniennes que l’on trouve sur les murs. Toutes ces constructions ont, sur un massif de maçonnerie ordinaire, un revêtement de calcaire fort dur, assemblé dans la perfection. Le style est très pur et ces monuments remontent certainement à une époque de grand art. Du reste, de la ville il ne subsiste que des tertres : tout est inhabité.


Forteresse d’Ardjîch[1].

Khalil nous affirme avoir vu il y a neuf ans Ardjîch entièrement entourée par les eaux du lac. Aujourd’hui l’on voit encore de vieux remparts se prolonger assez avant sous l’eau. Un pont

  1. Ce dessin a été fait par M. Burger, d’après une de nos photographies, assez voilée. Je me suis aperçu trop tard que l’appareil des murs n’est pas bien rendu. Ceux-ci, au lieu d’être en pierres frustes, sont au contraire construits en blocs de maçonnerie soigneusement taillés.