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DE DJOULFA À OURMIAH

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20 Septembre. Départ 6 h. matin.

Au sortir d’Evoghlou, le sentier longe le Kizil-Tchaï, dont les bords semblent fertiles. De sérieux essais d’irrigation ont été faits ; mais la culture est en somme très primitive ; le millet, le riz et de chétives plantations de coton dominent. La terre doit être très lourde, car Morier, qui passa à Khoï à l’époque des labours, a vu atteler dix buffles à une charrue[1].


Charrue de l’Aderbeidjân.

Les ruisseaux sont bordés de jujubiers tout couverts de fruits dont la saveur féculente n’est pas désagréable. Parmi les fruits que ce territoire produit en abondance, l’abricot est le seul qui dans son pays natal soit préférable à nos produits perfectionnés. Il est délicieux, et une bonne provision d’abricots secs faite à Khosrâva nous fournit pour la suite du voyage un excellent assaisonnement pour le pilau.

Bien que nous approchions du « jardin de la Perse », les villages sont assez clairsemés.

  1. Il ne faudrait cependant pas rigoureusement conclure du nombre de bêtes au degré de résistance de la terre en se basant sur notre expérience européenne. Ici le soc de la charrue, au lieu d’être en surface gauche, n’est qu’une planche de bois inclinée environ à 40° sur la verticale et à 30° sur l’axe de la charrue. Un pareil soc rencontrerait même dans une terre légère une résistance double de celle que rencontrent nos socs.