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VIII
PRÉFACE

devait se livrer spécialement aux études de linguistique et à la recherche des inscriptions cunéiformes, tandis que le côté topographique et descriptif m’était dévolu.

Nous nous sommes efforcés dans cette relation de voyage d’être avant tout exacts et sincères ; de n’avancer rien sans contrôler nos affirmations, et de ne nous appuyer jamais sur l’autorité d’autrui sans citer nos sources. Nulle part nous n’avons fait de politique : c’est peut-être un défaut, car à cette heure où tout est à la politique, plus d’un lecteur pourra ne pas goûter tous nos jugements. Toutefois ils sont tels que nous avons été amenés à les porter en plein Orient, loin des préoccupations du monde européen.

Nous avons pensé bien faire, mon ami et moi, en gardant chacun, dans la rédaction de cet ouvrage, notre domaine propre. Je me suis chargé de la relation du voyage ; Hyvernat a composé les notices historiques et archéologiques. Ces parties sont assez distinctes pour pouvoir se lire séparément ; assez reliées entre elles pour former un tout. À quelques exceptions près, les illustrations de l’ouvrage sont la reproduction de photographies prises dans le courant du voyage, ou de croquis faits sur place. En feuilletant notre livre le lecteur apprendra tout ce qu’il nous en a coûté de difficultés et même de dangers, pour recueillir ces illustrations. Les cartes enfin ont été exécutées sous mes yeux en combinant les données mentionnées à l’appendice géographique (App. F.).

En quittant Rome au mois de mai 1888, nous nous étions donné rendez-vous en Alsace pour la mi-juillet. Tout notre bagage organisé et arrimé au mieux, nous quittâmes Strasbourg, nous dirigeant sans débrider sur Constantinople par Vienne, Bucharest, Varna. Nous débarquions à Galata le 1er août 1888.

Strasbourg, Décembre 1891.
P. Müller-Simonis.