et l’enfermer dans un cloître, tandis que d’autres conseillaient la guerre ouverte ou l’assassinat.
Le point le plus important pour le duc de Guise était de s’assurer de la capitale. Il y envoya quelques gentilshommes dévoués pour y organiser un comité central qui devait correspondre directement avec lui, et auquel tous les ligueurs seraient tenus d’obéir. Les émissaires du duc jetaient l’or à pleines mains, secondés d’ailleurs par l’ambassadeur d’Espagne, dont le maître, Philippe II, ayant aussi des prétentions à faire valoir sur la couronne de France, comprenait bien qu’il n’y avait de chance pour lui qu’au milieu de l’anarchie générale. Le comité central fut promptement organisé ; il se composait de bourgeois, de massacreurs de la Saint Barthélemy, de curés fanatiques, et de professeurs de l’Université. Des chefs furent donnés à tous les quartiers de Paris. On acheta des armes, on assigna des commandants militaires aux différentes subdivisions des conjurés. À cet effet, le duc envoya à Paris un grand nombre d’officiers lorrains ou espagnols, qui, au besoin, devaient guider toute cette multitude sans discipline ; en même temps le comité de Paris envoyait dans les provinces des affidés pour y organiser d’autres comités et établir des corres-