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CXLIV

Vendredi soir, 1er mai 1852.

Ma bonne mère est morte ; j’espère qu’elle n’a pas trop souffert. Elle avait les traits calmes et l’air doux qui lui était ordinaire. Je vous remercie de tout l’intérêt que vous lui avez témoigné.

Adieu ; pensez à moi et donnez-moi vite de vos nouvelles.

CXLV

Paris, 19 mai 1852.

Ce beau temps ne vous dit-il rien ? Il me renouvelle, à ce qu’il me semble. Je vous attendais presque hier, je ne sais pourquoi ; il me semblait que vous auriez dû savoir que je vous attendais. Venez donc au plus vite ; j’ai quantité de choses à vous dire. Je ne sais si l’on veut me prendre ou non, et l’on me dit à ce sujet tantôt blanc, tantôt noir. Ce qui me rend très fidgetty, c’est la