Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 1,1874.djvu/203

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à vous voir et que je vous remercie de votre dernière lettre, qui est très-aimable. Vous ne m’avez pas dit où vous alliez à la campagne, ni quand vous partiez. J’irai à Rouen dans quelques jours.

Adieu encore ; j’espère vous voir mardi, j’espère que vous serez en belle humeur et moi moins triste que je ne suis aujourd’hui.

LX

Jeudi soir, 15 mars 1843.

Cela m’a fait un sensible plaisir[1], d’autant plus que je m’attendais à une défaite. On m’apportait les bulletins à mesure qu’ils s’élaboraient. Il me semblait impossible de réussir ; ma mère, qui souffrait depuis quelques jours d’un rhumatisme aigu, a été guérie du coup. — J’en ai d’autant plus envie de vous voir. Essayez si je vous en aime mieux ou moins, et cela le plus tôt possible. Je suis harassé des courses que j’ai faites, car il faut

  1. Sa nomination comme membre de l’Académie française.