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de la poussière, des éclats de bois… De ci de là, des brownings, des douilles… Enfin, on découvrit les cadavres des deux hommes. L’un était caché derrière un matelas, l’autre se trouvait accroupi, dans un angle, le corps maculé de plâtras et de sang, horrible…

On les jeta dans des draps qu’on noua rapidement et on les emporta.

On put alors constater que les bandits avaient occupé leurs derniers instants à brûler des paperasses, des documents probablement, avec, sans aucun doute, chez eux, le souci de ne point compromettre des camarades plus ou moins complices ou complaisants.

Les horloges lointaines sonnaient leurs trois coups, lugubrement, dans le matin qui s’éveillait.

Les deux bandits — deux jeunes hommes de vingt-cinq ans — avaient, toute une nuit, résisté à des bataillons de soldats, de gendarmes, de policiers, tenu tête aux balles, à la mitraille, à la dynamite.

Le dernier acte de ce sombre drame était joué.