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au moment où la charrette poussée à reculons vers le hangar, on s’étonnait de son silence. Il écrivait ses dernières pensées. Et, chose étrange de la part de ce cynique brutal, il s’efforçait de disculper quelques-uns des malheureux arrêtés ou soupçonnés.

Et l’on pouvait lire sur le « Testament », hâtivement crayonné, ceci qui, rapproché de la lettre de Garnier, doit être retenu :


Madame Th… est innocente.

Gauzy aussi. DIEUDONNÉ AUSSI. P. D… aussi. M. Th… aussi.

Je meurs.


Dieudonné est innocent !

Voilà ce qu’a clamé Bonnot au moment de mourir. Voilà ce qu’a affirmé cet homme à l’heure où l’on ne sait plus mentir, avec le seul souci évident de ne pas laisser des innocents payer pour lui.