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celles de la fiche anthropométrique, concernant Garnier, qu’il trouva au service de l’identité judiciaire. C’étaient bien les mêmes. Les empreintes étaient celles d’Octave Garnier.

Enfin, l’écriture de ces lettres fut comparée avec celle d’autres papiers émanant de l’anarchiste. Et là encore, il fallut se rendre à l’évidence. Les lettres étaient bien d’Octave Garnier.



Cependant, les recherches policières se poursuivaient.

Un filet de plus en plus serré était tendu autour des anarchistes et un bataillon d’agents en bourgeois rôdait, nuit et jour, autour du local du journal : L’Anarchie.

On visitait les hôtels meublés du voisinage ; on se maquillait en garçon de café, en marchand de journaux, en colporteur. Rien n’était épargné. La surveillance se faisait rigoureuse.

Un beau jour, la police prit une grande décision. C’était exactement le 31 janvier, deux mois avant que Garnier eût expédié ses fameuses lettres. Soixante policiers, armés des pieds à la tête, firent irruption, rue Fessart, dans l’appartement qu’occupait le journal L’Anarchie. Le siège de cette citadelle fut aisé. La clef, en effet, était sur la porte, et, dans la première pièce qui servait de salle à manger, la police tomba sur quelques « camarades » qui, paisiblement, dégustaient leur chocolat.