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de mon agresseur. Le bandit, de haut en bas, tira un second coup de feu. Alors, il arracha violemment la lourde sacoche que je serrais dans mes mains crispées.

« Le garçon de recettes ajoute :

— Enfin, je crois qu’on va maintenant l’arrêter.

« D’autre part, disait encore le Matin, notre correspondant de Fontainebleau a pu recueillir quelques renseignements sur le principal auteur de l’agression contre M. Caby.

« Octave-Albert Garnier est né à Fontainebleau, le 2 décembre 1889. Son père était cantonnier de la ville. Le jeune Octave aurait été élevé à la campagne chez une de ses parentes. »



En même temps qu’on montrait les photographies de Garnier à la victime qui n’hésitait pas une minute à désigner l’assassin, et que le journal le Matin recueillait les propos du garçon de recettes, on soumettait les mêmes documents aux témoins du drame.

C’est ainsi que M. Peemans, le collègue de Caby, qui l’accompagnait le jour de l’attentat, reconnut parfaitement le meurtrier. De même pour M. Tabac, autre témoin, demeurant 56, rue du Poteau. Ainsi, nulle erreur possible. C’était bien de Garnier, du seul Garnier qu’il s’agissait.

Comment plus tard, les mêmes témoins : Caby, Peemans, Tabac et quelques autres purent-ils