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d’avocats dont la plupart devaient atteindre la célébrité. Citons : de Moro-Giafferri, Zévaès, Berthon, Raynaud, Campinchi, Michon, Bizou, Doublet, Adad, etc…, etc…

La Cour était présidée par le conseiller Couinaud, et le siège du ministère public occupé par le procureur général Fabre, assisté de l’avocat général Bloch-Laroque.


Si l’on veut se faire une idée de l’impression produite par ce procès, il n’y a qu’à consulter les journaux du temps.

Prenons, par exemple, l’Illustration du 8 février. On pouvait lire les pages qui suivent et qu’ornaient des croquis de Paul Renouard :


« On les tient, et on les juge. Ils sont là vingt accusés, grands premiers rôles, comparses, figurants, utilités, souffleurs et garçons d’accessoires. Toute la troupe, toute la bande, qu’il ne faut point appeler celle des assassins anarchistes, pour qu’il n’y ait point de confusion, de malentendu, car ce ne sont point là des fanatiques, coupables de crimes d’idées, de meurtres politiques. Non point ; Ce sont des tueurs de pauvres gens. Leurs victimes, dont ils ont fouillé les poches ou pillé les caisses, ce sont d’humbles employés à 150 fr. par mois, un garçon de recettes, de jeunes comptables d’un bureau de banque, fusillés sans défense, à bout portant ; ce sont des vieillards infirmes ; c’est un chauffeur conduisant une voi-