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Bonnot qui se faisait alors appeler Comtesse, du nom de son beau-père. Il aurait reçu à Nancy un télégramme de Callemin : « Viens de suite nous t’attendons ». Cela un peu avant l’affaire de la rue Ordener. Pas de condamnation ;

4° Callemin dit Raymond la Science, vols et complicité, attentat, etc…, typographe, âgé de vingt-deux ans. Anarchiste depuis l’âge de dix-neuf ans. On sait peu de chose sur lui. À Bruxelles collabore au Révolté. Perquisitionné en 1910. Intelligent, orateur. On le trouve à Romainville, à l’Anarchie, puis rue de Bagnolet. Depuis qu’il est à l’instruction, c’est-à-dire depuis neuf mois, s’est refusé systématiquement à répondre. Pas de condamnation ;

5° Monnier dit Simentoff, dit Élie Étienne, camelot, vingt-trois ans. Insoumis. Mêmes inculpations. Jardinier. On l’a vu anarchiste à Arles, puis en Belgique, à Charleroi. Les patrons qui l’ont employé ont donné d’excellents renseignements sur son compte. Travailleur modèle. A fréquenté Romainville. On le soupçonne d’avoir préparé les coups de la bande dans la région d’Alais ;

6° Soudy, mêmes inculpations. À peine vingt ans et le plus jeune des bandits. Garçon épicier. On le dit violent et sournois. Condamné et jeté à Fresnes dont il sort le 24 août 1911. Entre quelques jours après à l’hôpital Tenon et de là à Saint-Maurice dans une maison de convalescence. Séjourne sous le nom de Columbo au sanatorium de Liancourt qu’il doit quitter rapidement en raison