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la joie de vous informer, et je vous le déclare en toute certitude, que rien ne tient, ne peut tenir devant le résultat de mes expériences et de mes démonstrations. Oui, je puis le clamer en toute conscience, nous sommes aujourd’hui en possession du secret de longue vie, tel que le recherchèrent les sages de l’antiquité et que le pressentirent les sombres alchimistes. Mais nous ne l’avons pas demandé, ce secret, à des pratiques de sorcellerie, à des incantations ? La science moderne seule est dans cette affaire. C’est la science qui nous fournit les moyens d’obtenir par des procédés très simples et très faciles le rajeunissement des hommes et l’éternisation.

Il promène son regard sur les assistants qui le suivent avec une attention muette et ardente.

— Vos observations, je les connaissais, je les devinais. Pendant des années je les formulai moi-même. Elles sont vaincues, dissipées. Les vaisseaux, les canaux, les innombrables filets du système nerveux sympathique que la transplantation testiculaire risquait de déchiqueter et de broyer, je les effleure à peine et les reconstitue avec mon sérum. Les inconvénients de l’épididyme, je les écarte. Tout est au point, je le répète. Je glisse mes greffons dans leur milieu humoral et chimique naturel, c’est-à-dire autour du testicule déficient, près d’une membrane vasculaire particulièrement nutritive : le feuillet pariétal de la vaginale. Cela provoque la néo-capillarisation et l’imbibition sérique d’attente et donne un merveilleux terrain de culture cellulaire. Le sérum fait le reste. Jusqu’à ce jour on avait eu le tort de greffer au petit bonheur et sans tenir