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assez attentivement la structure de la glande sexuelle. Grâce à Steinach, nous savons, maintenant, que cette glande, outre les éléments tels que spermatozoïdes et ovules, fournit au sang, une substance qu’on a appelée hormone. C’est l’hormone qui détient le principe de la vie. De nombreuses expériences ont permis de l’établir. Mais les savants se divisent sur certains points. Boin et Ancel veulent que les hormones soient produites par les glandes interstitielles. Stave, Voronoff, Retterer estiment qu’elles proviennent des cellules sexuelles elles-mêmes. Pour moi, le problème est beaucoup plus simple.

À ce moment, le long secrétaire m’enveloppe d’un regard malévole, étire son corps osseux et se soulève à demi :

— Maître ?…

Ugolin réprime un geste d’agacement.

— Je sais. Nous différons d’avis sur ce point. Mais laissez-moi vous rappeler qu’en dehors des travaux de Voronoff, j’ai à vous opposer les miens. Mes conclusions sont formelles. Les glandes sexuelles génératrices d’hormones créent la jeunesse, stimulent les cellules nobles. Seulement il fallait substituer à l’injection le procédé beaucoup plus rationnel de la greffe. C’est par la greffe qu’on sauve l’homme. Grâces en soient rendues à Ollier, à Carrel, à tous ceux qui nous ont montré le chemin.

Il appuie son regard sur moi. Je continue hâtivement à prendre des notes. Mais je ne suis pas très sûr de bien comprendre et de bien suivre. Le soir, j’ai remis mon griffonnage au net et j’ai médité longuement.