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le pseudonyme : « La Bastille », écrivait dans l’Action française :

Nous avons bu ensemble à la fin de la République bourgeoise et de ses souteneurs, les Clemenceau et les Briand nous avons suivi avec le même intérêt la grève des postiers et nous avons formé les mêmes vœux…


« L’antimilitarisme, l’antipatriotisme, pouvons-nous dire à nos compagnons, Maurras, chez nous, sans les justifier, en a cent fois expliqué les causes. Pour le reste : l’organisation de la société sur la base du travail — le syndicalisme, — nous voulons tout l’essentiel de ce que vous réclamez vous-mêmes. »

« Les gouvernants qui nous ont mis en rapport ont vu parfois se coaliser, dans les batailles électorales ou parlementaires, des gens d’extrême droite et d’extrême gauche. Ce qu’ils n’ont jamais vu, ce qu’ils n’auraient jamais imaginé, c’est qu’ils pussent « se comprendre… ». Les esprits logiques et loyaux, ceux qui entreprennent de faire le tour des choses, parcourent un cycle complet. Partis des points les plus éloignés, paraissant se tourner le dos, à mesure qu’ils avancent, les esprits ne peuvent que se rapprocher. »

Et il terminait ainsi :

« Voilà de quoi alarmer à la fois M. Piou et M. Jaurès. Voilà de quoi alimenter le grand complot de M. Clemenceau. Mais je lui signale les coupables qu’il devra, les premiers, faire arrêter. Lui-même, d’abord,