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Pelletan ? Il me serait difficile de répondre. Tout ce que je puis affirmer, c’est que ces vers ne sont pas de moi. Dans mes différents et multiples essais poétiques, je n’ai jamais pu parvenir à une telle perfection.

Mais à défaut de M. Jean Bernard, qui n’en sait probablement pas plus que moi, il y a encore des survivants de l’époque héroïque qui vit le futur ministre traîner ses savates dans la bohème, en compagnie de Verlaine et de Rimbaud. Il y a Maurice Bouchor. Il y a Jean Richepin…[1]

Peut-être pourront-ils nous aider à retrouver le véritable père de cet orphelin.


Naturellement, on n’a pas encore retrouvé le père en question. Mais il se produisit alors l’intervention de M. Paul Vigné d’Octon, l’ancien député, qui assura que les vers étaient bien de Pelletan et qu’il en tenait l’aveu de lui-même.

Deux jours après, M. Léon Treich écrivit, dans l’Éclair, sous le titre : Toujours les vers de Pelletan, l’article que voici :


Dernièrement, nous rappelions ici que Victor Méric attribua vers 1908 à Camille Pelletan un sonnet manuscrit qu’il disait avoir trouvé sur les quais ; quand il apprit la chose, Pelletan se mit fort en colère, mais sans nier d’une façon bien formelle être l’auteur du poème, d’ailleurs excellent — nous l’avons publié

  1. Bouchor et Richepin sont morts depuis.