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Encore que cela n’irride
Et que les voiles dispersés
Disent les nimbes trop perfides,
Le confus des prunelles vides
Râle les soucis insensés.

Éclairement des aubes folles !
Azur pâle et las des corolles !
Bleuités vierges ! blancheurs molles !

Ô désirs de neige sans fin !
Désirs d’immaculé sans trêve !
Claires rutilances d’or fin !
Limpidités de l’heure brève !

Vous toutes, sœurs chastes, étoiles,
Semez la poussière des voiles…

Et dans le très-fond du très pur,
Vierges, vierges, saignez l’azur !

Et voilà ! J’ajoute que ce « petit chichi » portait en exergue un vers de Jules Laforgue, bien connu, mais légèrement modifié :

Ah ! que la vue est quotidienne !

Et ceci encore (ma foi ! je vous déballe mes œuvres poétiques à peu près complètes) qui s’intitulait : « Complainte spiritifuge » :


Somnolence du trop connu !
Imprévu de l’inabordable !
                      Tourne la table,
                      Tourne en rond
                     Sous les doigts longs…

Infiniment, quoique très arbitraire,
                Et très primordialement,
Infiniment, et dans l’obscur et dans le neutre,