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de ce temps, le traducteur de Nietzsche au Mercure de France et, de plus, le fils du chansonnier populaire du Nord, l’auteur du Petit Quinquin.

Ah ! ce Petit Quinquin, il faut entendre Bracke le chanter avec une ferveur, une piété attendrissante et, aussi, une diction un peu lente, mais impeccable.

Il sait lui restituer toute son émotion. La dernière fois que j’entendis le fils de Desrousseaux nous détailler cette berceuse — un pur chef-d’œuvre — que certain pas redoublé, pendant la guerre, m’avait rendue moins sympathique, c’était au banquet qui fêtait les soixante-cinq ans du citoyen Bracke et que présidait Léon Blum. Je me souviens qu’au dessert, invité à dire quelques mots, je fis allusion à la candidature au Sénat du vieux militant et, après avoir évoqué sa première élection à la Chambre, au quatorzième (élection que je lui avais prophétisée