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disait-il, et les archevêques et évêques sont les images des élèves et des apôtres. »

Alexis Mikhaïlovitch, « très débonnaire et très orthodoxe », l’idéal du tsar russe orthodoxe, ne se soumit pas aux exigences du patriarche-ami et l’exila dans un monastère. Ceci avec l’approbation des patriarches orientaux. Interrogés par le Tsar, ils répondirent que [1] « comme la puissance de Dieu sur les cieux embrasse tout, de même le pouvoir du Tsar s’étend sur tous ses sujets. Et de même qu’un apostat de la foi se sépare du sein des orthodoxes, de même celui qui ne demeure point fidèle au Tsar n’est pas digne de parler au nom du Christ, car le Tsar est l'oint (χριστὸσ) de Dieu, tient de lui son sceptre, son globe et son diadème. Par conséquent tous ceux ayant atteint la dignité d’évêque, et en particulier les patriarches, doivent prêter au Tsar serment de fidélité. »

Pierre le Grand, le fils du a très orthodoxe » Alexis Mikhaïlovitch, tira la dernière conclusion de la théorie de l’onction soutenue dans la missive des patriarches occidentaux. Il supprima le patriarcat lui-même et instaura un organe de gouvernement

  1. Il ne faut pas oublier que ceci se passe à la fin du XVIIe siècle, presque au même moment où l’église gallicane publiait sa déclaration.