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a une force si ce n’est de production, dn moins de soif religieuse, telle que le monde n’en a point connu depuis les premiers siècles du christianisme. Toutes les sectes russes peuvent dire d’elles ce que les raskolniks disent d’eux-mêmes : Nous sommes les gens ne possédant pas la Cité du Présent et cherchant la Cité de l'Avenir. La négation de « la Cité du présent », c’est-à-dire de l’Etat, comme du principe antireligieux, et l’affirmation, de la Cité de l’Avenir, c’est-à-dire de l'Eglise-Royaume, voilà la force propulsive, bien qu’inconsciente de tout le mouvement des sectes et du raskol russes, de cette révolution religieuse qui tôt ou tard fusionnera avec la révolution sociale-politique.