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Venise. 5 Il ouvre l’autre bras dans un geste loyal, Ayant choisi, d’un cœur dévot à ces reliques, Dans les drapeaux empreints d’animaux symboliques, Le vieux Lion plutôt que l'Aigle impérial. Solide conducteur de soldats à sa taille, D’un regard sans prunelle il mène la bataille, Et laisse sûrement sa tactique aboutir. La bouche aux coins tombants, enclose par des rides, Et que serre l’orgueil de deux lèvres arides, Par mépris de parler ne daigne pas mentir. III. Les Symboles. J'aime les cœurs naïfs et les mains enfantines, Et j’aime la laideur des vierges byzantines. La face sans relief n’est pas d’un art subtil; Un trait noir et distinct figure chaque cil, Sur le fond d’or, plus beau qu’une voûte étoilée. La bouche d’un silence éternel est scellée ; Dans un geste mal fait qu’on n’a pas su finir, Les mains, au long du corps, s’abaissent pour bénir.