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LE SONNET DE L’OREILLE
lles ſeraient la nacre au bord des coquillages
Si les nacres avaient ces humaines blancheurs ;
Elles ſeraient le roſe & le ſatin des fleurs,
Si les roſes vivaient aux barreaux des treillages.
Il ſemble qu’une fée, en de lointains pillages,
Ait pris leur éclat frais à toutes les fraîcheurs ;
Leur coloris eſt fait de toutes les couleurs,
Et la lumière y trace, exquiſe, des fillages.