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FURCY

sieur Popol, il commença des discours dont l’importunité disparaissait sous le pittoresque. Bonhomme Furcy fut éloquent. C’est qu’il avait soif. Le besoin de boire le travaillait maintenant; il lui fallait de l’argent, à tout prix. En vain Msieur Popol faisait mine de se fâcher, sacrait comme un païen et jurait que Nâme-canne n’obtiendrait pas un sou de lui.

Le vieux riait sous les injures — les injures d’un bourgeois comme Msieur Popol, ce ne sont plus des injures, mais des plaisanteries… Ça ne blesse pas, ça chatouille. Et, quoi que Monsieur Varenne tentât pour se débarrasser de lui, le Père Nâme-canne tenait bon, se cramponnait avec une ténacité merveilleuse, une ténacité nouvelle, qui ne l’avait point secouru alors qu’il livrait bataille seulement pour les bas roses de sa petite Louisa — la ténacité du soulard qui veut boire !

Monsieur Varenne finit par lui jeter une

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