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LES PRÉJUGÉS ANTI-ESPÉRANTISTES

I

PRÉJUGÉS CONTRE LES LANGUES ARTIFICIELLES EN GÉNÉRAL

Quand on est réduit à se retrancher derrière des préjugés pour combattre une idée, il faut évidemment que cette idée ait fait de réels progrès et soit sur le point de triompher. Le préjugé est le dernier rempart du parti-pris et de l’ignorance. Opinion préconçue, ou adoptée sans examen, le préjugé n’a pas d’autre force que sa ténacité, que sa fécondité à se reproduire, telle la mauvaise herbe. Il n’en constitue pas moins un danger : c’est pourquoi l’on fait œuvre utile en essayant de l’arracher, chaque fois qu’on le rencontre, car cette ivraie peut étouffer le bon grain des idées nouvelles.

Or, s’il est une idée, qui, à l’heure présente, se développe et s’affirme d’une façon victorieuse, c’est la nécessité d’une langue internationale, commune à tous les peuples civilisés. Elle est si