faire connoître une longue série de composés d’un ordre particulier, et qui par cela même doivent jeter un grand jour sur l’analyse végétale et animale. En effet, n’est-il pas probable qu’on rencontrera dans les corps organiques des composés de ce genre ? La noix de galle n’en est-elle pas un exemple ? Ne seroit-il pas possible que l’acide acétique que nous donnent les matières végétales et animales, en les distillant, ne fût pas tout contenu dans quelques-unes ? Le succin, sur-tout, dont on retire de l’acide succinique par la distillation, ne seroit-il pas formé d’une matière grasse et d’acide succinique ? Les graisses, qui nous donnent de l’acide sébacique, ne seroient-elles point encore dans le même cas ? Enfin, l’amer qu’on forme en traitant les matières animales par l’acide nitrique et qui se comporte comme une substance très-oxigénée quoique non acide, et l’acide jaune qui d’après MM. Fourcroy et Vauquelin se forme dans la même opération, ne seroit-ce point une combinaison intime d’un acide et d’une autre matière ? Mais c’est sur-tout dans l’explication des phénomènes que nous offre la décomposition des matières végétales et animales par les acides, qu’il faudra tenir compte de leur tendance à se combiner avec ces matières.
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Combinaison des acides