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et leur capacité de saturation, etc.

tions à l’état métallique, le métal précipitant trouve dans celui qui est précipité tout l’oxide nécessaire pour s’oxider, et neutraliser au même degré l’acide de la dissolution. Les autres métaux doivent aussi jouir de la même propriété, mais il y a quelques circonstances que je vais faire connoître qui la rendent difficile à constater.

Si l’on précipite le muriate d’antimoine par le zinc ; on obtient un effet composé. Ce sel étant a un très-grand excès d’acide, et le muriate de zinc pouvant être presqu’à l’état neutre, il arrive qu’en même tems que le zinc enlève l’oxigène à l’antimoine, il décompose l’eau et produit par conséquent du gaz hydrogène. Il peut se faire aussi que le sel à précipiter soit neutre, et que celui qu’on doit obtenir ne jouisse point de cette propriété : dans ce cas, le métal précipité est mêlé de plus ou moins d’oxide. Enfin, le métal précipitant peut exercer une action très-puissante sur l’acide de la dissolution, le décomposer et donner un produit compliqué. C’est ce qui arrive lorsqu’on précipite par le zinc le nitrate de cuivre[1] : une partie de ce métal décompose

  1. Vauquelin, Annales de Chimie, tom. 28, pag. 45.