Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 2.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
Mouvement de la lumière

L’identité de la loi d’Huyghens avec le principe de Fermat a lieu généralement, quel que soit le sphéroïde qui, dans son hypothèse, représente la vîtesse intérieure. Je fais voir très-simplement que cette identité résulte de la manière ingénieuse dont Huyghens envisage la propagation des ondes de lumière ; en sorte que cette manière, quoique très-hypothétique, représente encore toutes les lois de réfraction, qui peuvent être dues à des forces attractives et répulsives ; puisque le principe de Fermat donne les mêmes lois que celui de la moindre action, en y renversant l’expression de la vîtesse.

Pour compléter la théorie précédente, je déduis des formules de réfraction, données par le principe de la moindre action, la réflexion de la lumière par les surfaces intérieures des cristaux diaphanes. À leurs surfaces extérieures, elle se réfléchit en faisant l’angle de réflexion égal à l’angle d’incidence ; mais aux surfaces intérieures, un rayon, soit ordinaire, soit extraordinaire, se réfléchit en partie, et se divise par cette réflexion, en deux faisceaux dont je détermine les directions respectives. M. Malus a, le premier, rattaché ces réflexions à la loi de réfraction d’Huyghens, et il a fait à cet égard un grand nombre d’expériences. Leur accord re-