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Mémoire

toujours lieu lorsqu’on ne perce pas le bouchon à tems, on a cherché à remédier à cet inconvénient par différens moyens.

Woulf a proposé de se servir d’un grand matras à très-long col, et d’adapter au col de ce matras un chapiteau dont le bec va se rendre par le moyen d’un long tube dans des ballons communiquant avec plusieurs flacons ; d’introduire l’alcool et l’acide concentré par les tubulures du chapiteau, et de chauffer légèrement le mélange au moyen d’un réchaud que l’on retire lorsque la réaction est décidée.

Bogues, pour éviter la production trop subite des gaz, qui, dans les deux expériences précédentes, est quelquefois telle qu’on a vu plusieurs fois le grand matras de Woulf se briser, conseille d’étendre l’acide d’eau, et de procéder à la distillation à un feu doux dans un appareil ordinaire[1].

Laplanche, dans le même but, distille un mélange de nitre, d’alcool et d’acide sulfurique, ou fait passer la vapeur nitreuse à travers l’alcool concentré[2].

Si nous en croyons Brugnatelli, nous prendrons

  1. Dictionnaire de chimie, de Macquer, tom. 2, p. 98.
  2. Syst. des connoissances de chimie, de M. Fourcroy.