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sur la bile.

de feu moindre volatiliseroit une partiec de la matière même sans la décomposer ; et dans l’un et l’autre cas, si cette matière étoit trop abondante, le boursoufflement considérable qui a toujours lieu, la porteroit promptement hors du creuset. Dans le premier mode d’opération, au contraire, tous ces inconvéniens disparoissent ; et de cent grammes d’extrait, on retire vingt-deux grammes de résidu charbonneux, composé de 9 gammes de charbon ; soude en partie carbonatée, 5,5 grammes ; sel marin, 5,2 gr. ; phosphate de soude, 2 gr. ; sulfate de soude, 0,8 gr. ; phosphate de chaux, 1,2 gr., oxide de fer, quelques traces.

Il n’existe donc dans la bile que ou même de soude : or, comme il paroît impossible qu’une si petite quantité d’alcali suffise pour dissoudre la grande quantité de résine que cette liqueur doit renfermer, par cela seul, il est permis de présumer qu’elle contient encore quelque autre substance qui, par rapport à sa résine au moins, fait fonction de matière alcaline : cette conjecture va devenir une probabilité et même une certitude, si nous considérons l’action des acides sur la bile.

Pour peu qu’on verse d’acide dans la bile, elle rougit, la teinture et le papier de tournesol ;