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Sur la purification

Il est encore avantageux d’employer les acides en petites quantités, en décantant la dissolution avant de verser de nouvel acide nitrique.

Après que la dissolution est terminée, on laisse reposer la liqueur pendant quelque tems dans un vase élevé et d’un petit diamètre. Lorsqu’elle est bien claire ; on la décante avec un siphon étroit, pour séparer la poudre noir qui reste après la dissolution du platine, et on évapore la liqueur jusqu’à siccité parfaite. Si on dissout ensuite le résidu dans une quantité d’eau un peu considérable, et qu’on laisse reposer pendant 24 heures, presque tout l’or, qui étoit contenu dans la mine, se dépose, au fond du vase, à l’état métallique. On décante de nouveau, et si on veut obtenir les dernières portions de palladium, on ajoute à la liqueur un peu de prussiate de mercure, qui, d’après M. Wollaston, précipite ce métal en totalité[1]. On filtre alors et on verse dans la dissolution du carbonate de soude bien exempt de potasse, jusqu’à ce que le précipité qui se forme n’augmente plus. L’effet de cette addition est de former un sel triple de soude et de platine qui,

  1. Ann. de chim. tom. 61, p. 105.