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Mémoire

4e. Que la potasse, l’ammoniaque, le nitrate d’argent, le nitrate de mercure, n’indiquent point tout de suite la présence de l’acide muriatique dans l’éther ; qu’ils ne l’y indiquent qu’avec le tems, et de jour en jour, d’une manière plus marquée, à dater de l’époque où le contact a eu lieu, lors même qu’il est intime et le même à chaque instant.

5e. Que les acides sulfurique, nitrique et nitreux concentrés n’ont à la température ordinaire aucune espèce d’action sur l’éther.

6e. Que ces acides à une haute température, et que le gaz acide muriatique oxigéné à la température ordinaire en opèrent très-bien la décomposition ; et en séparent une grande quantité d’acide muriatique.

7e. Enfin, que la chaleur rouge est susceptible de produire cette décomposition d’éther en en séparant aussi beaucoup d’acide muriatique.

Que conclure de toutes ces expériences ? Résolvent-elles la question de savoir de quelle manière sont combinés les élémens de l’éther muriatique ? Je ne le crois pas : car si l’on en peut citer quelques-unes en faveur de la non-désunion des principes dans l’éther muriatique, on en peut citer de fortes en faveur de l’opinion contraire ; et en effet, 1°, si, comme quelques