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Recherches sur l’action

de MM. Clément et Desormes. Ils ont obtenu, disent-ils, par cette combustion un résidu composé de charbon noir comme à l’ordinaire : pour moi, j’ai constamment vu la combustion produire l’entière destruction de cette substance, sans qu’il me fût possible de distinguer d’ailleurs, dans sa couleur ou sa consistance, aucun signe d’altération pendant qu’elle brûloit ; et si j’arrêtois la combustion, je n’appercevois que du soufre entièrement exempt de tout corps étranger. Cette liqueur est très-volatile et produit par conséquent sur la peau l’impression d’un froid vif. Exposée sous une cloche avec de l’air atmosphérique, elle en augmente beaucoup le volume ; celui-ci s’enflamme, après cela, par l’approche d’un corps embrasé et brûle paisiblement en bleu ; il ne détonne point par l’étincelle électrique, et il revient à son premier volume, par le contact de l’eau, qui prend, par là, les propriétés de l’eau d’hydrogène sulfuré : ce fait suffit pour rendre manifeste l’existence de l’hydrogène dans cette liqueur. Quelque transparente qu’elle fût, je n’ai jais pu la volatiliser en entier et, soit que je l’abandonnasse au contact de l’air, sans élever sa température, soit que je hâtasse son évaporation par la chaleur, j’ai toujours obtenu un résidu composé de soufre, que je