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Mémoire

sensiblement l’alcool en éther que par une grande quantité de muriate métallique, et a-t-on remarqué que, lorsque le beurre d’antimoine était mêlé avec de l’acide muriatique il étoit bien plus susceptible d’éthérifier l’alcool, que dans son état de pureté.

Mais s’il n’y a que l’excès d’acide des muriates métalliques qui agisse sur l’alcool et le change en éther, l’éther provenant de ces muriates doit être absolument le même que l’éther provenant de l’acide muriatique pur.

Ainsi, transformons par l’un de ces muriates une certaine quantité d’alcool en éther, et recherchons ensuite les propriétés de celui-ci. Pour opérer cette transformation, j’ai préféré d’employer le muriate d’étain fumant, à cause de sa grande solubilité dans l’alcool, et en même tems du grand excès d’acide qu’il contient. Je me suis servi, dans cette opération, des doses d’alcool et de sel indiquées par Courtanvaux ; savoir, de 7 parties d’alcool bien rectifié, et de 12 parties de muriate d’étain. Lorsque j’en ai fait le mélange, il s’est fait entendre, comme Courtanvaux l’a remarqué, un sifflement semblable à celui d’une barre de fer rouge qu’on plonge dans l’eau, et il s’est dégagé une si grande quantité de chaleur qu’elle m’a paru bien