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Note

vingt-cinq jours après la lecture de mon Mémoire, M. Gay-Lussac, en parcourant le journal allemand de Gehlen, découvrit par hasard, dans une note, que Gehlen lui-même avoit fait des expériences sur l’éther muriatique, et les avoit consignées dans un des volumes de son journal, publié en 1804. Comme M. Gay-Lussac a pour moi la plus grande amitié, il voulut voir s’il y avoit quelque rapport entre le mémoire du chimiste allemand et le mien ; et comme il en trouva beaucoup, et que je ne sais pas l’allemand, il me rendit le service de me le traduire. En voici l’extrait :

M. Gehlen a fait de l’éther muriatique par le muriate d’étain fumant et l’alcool, en employant partie égale en poids de l’un et l’autre. Il en a fait aussi à la manière de Basse, chimiste de Hameln, par un mélange de sel marin, d’acide sulfurique concentré et d’alcool, d’où, jusqu’à Basse, et même jusqu’à lui, on croyoit ne retirer que de l’éther sulfurique : il n’en a point obtenu avec l’acide muriatique seulement. Quoi qu’il en soit, M. Gehlen a reconnu dans l’éther muriatique la plupart des propriétés que j’y ai reconnues moi-même ; ainsi il a vu que cet éther est le plus souvent à l’état de gaz ; qu’il se liquéfie à environ + 10° du thermomètre de