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sur les éthers.

troisième flacon par l’effet de la décomposition que ce gaz avoit éprouvée dans le tube rouge. Pour cela, on réunit la liqueur de la cornue à celle du premier et du deuxième flacon, on lava avec un soin scrupuleux tous les vases et tous les tubes, on ajouta toutes ces eaux de lavage à la liqueur précédente, et on y jetta aussi tous les bouchons qui pouvoient être légèrement acides. Alors on commença à neutraliser ce mélange en y versant la potasse du troisième flacon, et on acheva de le porter à l’état neutre par une quantité d’ammoniaque déterminée. Cela fait, on prit rigoureusement la même quantité de potasse et d’ammoniaque employées dans cette neutralisation, on les mêla, et la liqueur alcaline qui en résulta ne put être neutralisée que par 896 grammes d’acide, c’est-à-dire qu’elle exigea pour cela sensiblement la même quantité d’acide que celle que nous avions mêlée dans la cornue avec l’alcool : bien entendu que des deux côtés les alcalis et les acides étoient complettement identiques ; et même pour éviter toute erreur, aussitôt que l’un étoit mesuré, tout de suite on mesuroit l’autre.

Ainsi, de toutes les hypothèses que nous avons faites jusqu’ici, il n’en est qu’une admisible ; c’est celle dans laquelle on conçoit que