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sur les éthers.

fis rendre l’autre branche du tube luté au fond d’un flacon aussi grand, et contenant à-peu-près la même quantité d’eau que le premier. Ce flacon étoit suivi d’un autre contenant une quantité donnée de dissolution de potasse dans laquelle plongeoit le plus possible le tube qui les réunissoit, et de celui-ci partoit le tube qui s’engageoit dans une terrine sous des flacons renversés. Je n’ai pas besoin de dire que toutes les précautions étoient prises pour que l’appareil ne perdît pas. Lorsqu’il fut dans cet état, je chassai l’air des vaisseaux au moyen d’un courant d’acide carbonique que j’y portai par la tubulure de la cornue, et que je produisis par la réaction de l’acide nitrique sur le marbre. Sans cela il y auroit eu au commencement de l’expérience une fore détonation qui auroit brisé le tube, ainsi que les vases qui le précédoient. Ensuite j’introduisis dans la cornue, par la tubulure, avec quelques grains, de sel, 900 grammes d’acide concentré, bien mêlé d’avance avec son volume d’alcool rectifié. Je lavai bien avec l’alcool les parois du flacon qui contenoit le mélange, et je réunis cet alcool au mélange lui-même. Enfin après avoir bouché exactement cette tubulure, et en avoir assujetti le bouchon avec du lut et du parchemin, je mis le feu sous