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sur les éthers.

muriatique et de l’alcool. Voyons s’il provient de l’acide muriatique seul, ainsi que nous l’avons supposé dans notre seconde hypothèse ; mais alors il y a deux manières de concevoir le phénomène : ou l’acide muriatique aura été décomposé par l’alcool, de manière que son radical, sans son autre principe, se trouve dans le gaz éthéré ; ou cette décomposition aura été telle, que tous les principes de l’acide muriatique se trouveront dans le gaz éthéré, non point réunis, non point formant de l’acide muriatique, mais combinés avec les principes de l’alcool, mais dans le même état où se trouvent l’hydrogène, l’oxigène, le carbone et l’azote dans les matières végétales et animales. Or si le radical de l’acide muriatique existe seul, sans l’autre principe de l’acide muriatique dans le gaz éthéré, on doit, en décomposant le gaz dans un tube rouge de feu et privé du contact de l’air, ne point obtenir d’acide, ou en obtenir moins qu’il n’en a disparu dans l’expérience qui l’a produit ; et si ce gaz contient non-seulement le radical de l’acide muriatique, mais encore son autre principe, comme les principes de cet acide, quels qu’ils soient, ont une grande tendance à se combiner, on conçoit qu’en détruisant le gaz éthéré par le feu sans le contact de l’air, on