Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
sur les éthers.

cède son oxigène au gaz nitreux, lorsqu’on fait l’expérience avec l’acide sulfurique ; et lorsqu’on la fait avec l’acide muriatique, il le cède à cet acide lui-même, et dans tous les cas, le mercure se trouve oxidé. Quand bien même nous ne saurions pas que l’oxidation du mercure tient à de l’acide nitreux qui existe dans ce gaz, ou bien qu’elle dépend de l’oxigène, principe constituant de l’éther, qui peut se combiner directement avec ce métal, l’explication des chimiste hollandais me semble trop hypothétique pour être admise.

Dans le paragraphe dix, les chimistes hollandais essaient de composer le gaz éthéré directement en unissant l’éther nitrique avec du gaz nitreux, et ils avouent qu’ils n’ont jamais pu en opérer la combinaison, quoiqu’ils aient laissé ces corps en contact pendant plusieurs jours. Il faut que les chimistes hollandais aient employé de mauvais éther ; car l’éther est si soluble dans le gaz nitreux, ainsi que dans tous les autres gaz, qu’il en quintuple le volume à la température de 21° therm. cent, pression de 0m.76.

Malgré cela, les chimistes hollandais ne persistent pas moins dans leur opinion ; ils continuent toujours à regarder le gaz éthéré comme