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sur les éthers.

mélange de 80 parties de gaz nitreux et de 20 d’azote, et non pas du gaz nitreux pur ; mais la conséquence ne m’en paroit pas juste. L’éther, dans cette expérience, est évidemment décomposé, car l’odeur éthérée disparoit complettement ; et de cette décomposition résulte sans doute de l’eau, du gaz nitreux, le dégagement d’une certaine quantité d’azote, etc. D’ailleurs, si le gaz éthéré étoit formé de trois parties de gaz nitreux et d’une partie d’éther en volume, l’eau, ainsi que je m’en suis assuré en dissolvant de l’éther dans du gaz nitreux, n’en dissoudroit pas le tiers, et pourtant ce gaz s’y dissout presque complettement.

Dans le paragraphe sept, les chimistes hollandais exposent le gaz éthéré à l’action d’une très-haute température ; et parce qu’ils en obtiennent du gaz nitreux, ils prétendent confirmer leur conséquence du paragraphe précédent. Mais je tiens pour certain que la plus grande partie du gaz nitreux ainsi obtenu, si toutefois on en obtient autant que le disent les chimistes hollandais, est due à la décomposition de l’éther. Après avoir cru prouver, dans les paragraphes précédens, la présence d’une grande quantité de gaz nitreux dans le gaz éthéré, les chimistes hollandais cherchent dans les suivans à en séparer