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Mémoire

il renferme plusieurs principes que je n’aurois pas pu isoler parfaitement : je me suis seulement assuré que, depuis environ la moitié jusqu’à la fin de l’opération, la quantité d’éther et de gaz oxide d’azote produite décroissoit, tandis que la quantité d’acide carbonique et de gaz nitreux augmentoit, mais que dans tous les cas, celle-ci, ainsi que la quantité d’azote et d’acides nitreux et acétique, étoit toujours bien moindre que celle-là.

Quoi qu’il en soit, il résultoit de ces divers essais sur le gaz éthéré un moyen très-simple pour me procurer de l’éther nitrique pur ; c’étoit sur-tout ce que je cherchois. Je m’y pris, pour l’exécuter, de la manière suivante.

Je mis dans une cornue, que je plaçai ensuite sur un fourneau, 5 hectogrammes d’alcool à 35°, et 5 d’acide nitrique à 32 ; au col de la cornue, j’adaptai un tube qui se rendoit dans un flacon long et étroit, rempli à moitié d’eau saturée de sel ; de ce flacon partoit un autre tube qui alloit plonger dans un autre flacon également long et étroit et aussi rempli à moitié d’eau saturée de sel marin ; je fis communiquer ainsi cinq flacons les uns avec les autres, et le dernier portoit un tube recourbé, qui s’engageoit sous des flacons pleins d’eau.