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12° 4m d’un grès semblable au n° 9, mais à grains plus fins, et d’une couleur plus blanche ; il renferme peu de fossiles ;

13" 7m d’un grès blanc très schisteux, presque dépourvu de fossiles ;

14° Calcaire schisteux, avec des grains sableux et des débris organiques en petits fragmens, formant la partie supérieure du terrain tertiaire.


Coupe à Stintina.

1° Granite rouge formant une proéminence saillante ;

2° 3m d’un calcaire à cassure terreuse, de couleur rose, sans stratification distincte, posant sur le granite et renfermant beaucoup de sable ;

3° 2m d’un calcaire blanc, compact, peu sableux, se fondant irrégulièrement dans celui qui précède ;

4° 2m de calcaires formés presque uniquement par des polypiers entassés confusément, et presque sans aucune adhérence, mélangés d’une assez grande quantité d’huîtres du genre hippopus ? ;

5° 7m d’un calcaire rougeâtre, analogue à celui qui empâte en quelques points les polypiers, confusément stratifié, et renfermant peu de fossiles ;

6° Couches épaisses de calcaire devenant très schisteux dans sa partie supérieure, et appartenant aux calcaires qui forment le sommet du plateau.

Les débris de mollusques se rencontrent surtout dans la partie inférieure de la formation ; ils semblent avoir complètement disparu pour faire place à des polypiers et à des madrépores, lorsque le fond granitique de roche vive a été recouvert par les dépôts calcaires. Le caractère le plus saillant, est cette énorme quantité d’oursins qui se trouve déposée dans les couches qui succèdent au conglomérat ; on y rencontre une variété assez remarquable d’ananchites, de spatangues, de clypèastres ? ; mais comme ils n’ont point été décrits, ils ne peuvent servir d’anneau qu’entre ce terrain et ceux de Sardaigne et de Saint-Florent, où l’on retrouve les mêmes formes.

Le caractère chronologique que présentent les couches presque uniquement formées par l’operculina complanata est beaucoup plus commode, car il tend à relier les terrains de Bonifacio avec ceux de l’étage moyen. Le pecten Burdigalensis, qui est répandu dans les couches à oursins avec une profusion singulière, et le pecten opercularis se réunissent pour appuyer ce rapprochement indiqué au premier abord par les fossiles, néanmoins ces derniers ne suffisent pas pour les confirmer entièrement.

Les différences qui existent entre le terrain de Bonifacio et celui de Saint-Florent tiennent presque uniquement à des circonstances de localité, tandis que les traits de similitude sont si frappans, qu’ils ne permettent guère de les placer sur une échelle différente. D’abord des couches épaisses formées de même, avec les débris de la roche ancienne ; puis des couches de grès tout à-fait